23 Novembre 2012 Programme à paraître
Avec une conférence du prof. Profita (U. Palerme), titulaire d’une chaire Gutenberg sur les malentendus dans le domaine de la santé
04 Mai 2012 | Programme |
02 Décembre 2011 | |
08 Avril 2011 | Programme |
26 Novembre 2010 | Programme |
Après avoir travaillé pendant deux ans sur la problématique du conflit, l’Ecole Doctorale des Sciences de l’Homme et des Sociétés poursuivra ses investigations en les axant, durant les deux années à venir (2010/2011 et 2011/2012), sur les « Frontières ». Elle organisera la réflexion pluridisciplinaire de ses journées d’études et séminaires autour de ce concept et de ses différentes implications. Frontières au pluriel, car au-delà de la classique ligne de démarcation entre les territoires qu’évoque en un premier temps ce mot, la frontière s’inscrit comme un concept limite, voire comme un concept à la limite qui concerne tous les champs de la vie en société.
Les frontières séparent dans l’espace des ensembles humains et marquent des limites de souveraineté. Elles présentent une certaine permanence tout en étant vouées à être rectifiées avec le temps. Suscitant des rationalisations en vue de les pérenniser et de les légitimer, elles sont aussi objets de contestations, de controverses et de contentieux. Les frontières représentent des repères dans la vie humaine et sociale. Souvent considérées comme stables, voire intangibles, elles sont à la fois durables et vouées à être dépassées et même transgressées. En Europe, elles dessinent des confins par rapport auxquels se définissent des desseins partagés, elles ménagent des perspectives intégratrices, elles déterminent des marges et des marches tiraillées entre des références et des influences contrastées.
Les progrès de la technique et des sciences visent aussi à repousser des frontières qui semblaient immuables. Ainsi la séparation entre le vivant et le mécanique est-il interrogé par les biotechnologies qui vont jusqu’à envisager la création de médicament vivant. De même la différence entre l’ici et l’ailleurs s’efface sous les avancées des techniques de la communication, changeant ainsi les représentations géographiques mêmes. Cette dissipation des frontières dans des flous de plus en plus opaques provoque en contre coup une demande de réassurance de l’individu (Moi c’est moi) et des effets de replis communautaires sur des groupes de mêmes.
Les frontières « dans les têtes » séparent aussi des domaines du savoir, des écoles de pensée et des théories. Elles délimitent des usages méthodologiques et fixent des limites de validité. La confrontation entre les disciplines permettra d’élaborer quelques pistes dans l’exercice même du franchissement ou non des frontières disciplinaires.
Les Frontières deviennent ainsi, plus que jamais, des lieux d’interrogation, de conflictualisation, quand elles ne deviennent pas des murs (parfois réels comme dans les condominium, parfois psychique et social comme le plafond de verre) qui réassurent alors l’individu en le séparant des autres.
À partir de cette problématique très ouverte en Sciences de l’Homme et des Sociétés, les Journées de formation doctorale proposent de s’interroger sur la nature, les manifestations, les catégorisations et les fonctions des frontières physiques, individuelles, sociales ou symboliques à travers les questions suivantes :